One car less
Pour
commencer j'ai acheté une remorque à vélo.
Même
pas neuve, mais d’occasion ! C’est qu’il
ne faudrait tout de même pas s’embourber dans
la logique de consommation !
Ensuite j’ai emmené mon fils faire les courses,
et c'était cool ! Moi sur le vélo, lui derrière
dans la remorque, un peu comme le pape et sa papamobile, saluant
les fidèles, et distribuant ses bénédictions,
sauf que là il se contentait de répondre aux
gens qui nous saluaient. J'ai dégusté les sourires
amusés, les "ah c'est génial", les
"trop bien" des ados, bref, je me suis dit, "du
haut de ses six ans mon gamin délivre bonheur et harmonie
sur mon chemin".
Comme on est de bons vrais écolos, on s'est arrêté
à Carrefour pour acheter de la malbouffe au chocolat
et des chips (miam)... Le vélo et la remorque sur le
parking, à la place d’une voiture, je vous jure,
ça en jetait ! De purs militants du développement
durable, en totale cohérence, et j'espère que
les mères de familles ont pris des photos pour montrer
chez eux combien les hippies s’engagent pour sauver
la planète !
Ensuite
avec mon fils on a refait le chemin en sens inverse, en se
grisant de l’air frais et en dégustant le soleil
qui, lentement, entamait sa descente vers le soir. Et on s’est
promis que désormais on y allait, vers l’abandon
de notre voiture. Et chaque fois que des amis ou de la famille
passait à la maison, on leur faisait une petite démonstration.
Ensuite
l’hiver est arrivé, avec le grésil, le
gel, la neige, le brouillard et les pluies verglaçantes.
Et
ensuite j’ai appris à fermer ma gueule.