Yahou !

C'est dans ces soirs de tristesse où la lumière terne du jour tombe définitivement, que le blues arrive. Cette petite pénombre, ces derniers jours de clarté sont comme une fin, un néant qui engloutit tout. On se couche sur ses deux oreilles en pensant que c’est terminé, qu’on a bien vécu, mais qu’il est tard, qu’il faut conclure.

Le lendemain, le soleil vient secouer nos angoisses de la veille. Au saut du lit on se surprendrait à marcher. Tout en beurrant une tartine de pain grillé, on guette au dehors le ciel, avec un rien de doute et de suspicion sur le fait d’être VRAIMENT en vie. Puis, comme il s’agit évidemment d’aller bosser, on hume l’air hivernal, écartant timidement le doute et l’amertume, comme si déjà on présageait les futurs orages qui ne manqueront pas de nous tomber sur la gueule.

Mais il y a l’apaisement de l’instant.
« Ici et maintenant. »
Et on repart pour la journée.